Aujourd’hui, je vais vous parler du Fuji X-E3 qui m’a été gracieusement prêté par Bernard de chez Fujifilm Europe pour mon voyage en Sicile. Avec ce Fuji X-E3, j’ai pu essayer un XF 23mm f/1.4 R.
Le matériel dont je vous parle ici est celui de Bernard Michez de Fujifilm Europe. Je l’ai reçu en prêt pour test lors d’un voyage. Merci à Bernard pour la confiance dont il a fait preuve. J’ai décidé de retirer mes liens d’affiliation parce que je ne souhaite pas soutenir Amazon.
Prise en main du Fuji X-E3
J’ai mis un peu de temps à écrire cet article. D’abord, j’ai dû traiter les photos, ça prend du temps, tout ça… mais surtout il fallait trouver ce que j’allais dire à propos de ce matériel. En effet, c’est toujours plus facile d’être prolifique dans un review quand il y a du négatif à soulever. Ici, je n’ai tout simplement pas grand chose à dire.
Et si je n’ai pas grand chose à dire, c’est parce que le X-E3 a fait son travail exactement comme il le devait. À savoir : prendre des photos quand on le lui demande, se faire oublier, et se tenir hors du chemin qui nous sépare de notre sujet.
Ergonomie et positionnement des contrôles
Mon unique point de comparaison cohérent avec le X-E3 serait le X100F. Déjà, celui-ci n’a pas d’OVF, ce qui le rend plus compact encore ! C’est ce qui m’a frappé en premier quand je l’ai sorti de la boîte… qu’est-ce qu’il est petit ! Après, je peux pas le comparer avec un autre X-E, je n’en ai jamais eu en main.
Lors de ma prise en main du X100F, j’avais relevé quelques points d’amélioration. Mon attention s’est donc d’abord portée sur ceux-ci, et je dois dire que très peu d’entre eux se retrouvent sur le X-E3.
Mis à part le réglage de dioptrie qui est à sa place habituelle et donc toujours aussi facile à accrocher, les réglages sont très bien placés. Bon, le chargement des batteries aussi est identique, et donc mal placé pour ceux qui utilisent un plateau rapide pour trépied, à mon humble avis. Cette fois, je n’avais pas de trépied avec moi donc ça ne m’a pas marqué plus que ça. D’ailleurs, je prends de moins en moins souvent un trépied en voyage. Je me demande si c’est mon style de photo qui change ou si c’est la flemme qui me gagne :D. Soit !
Le fait qu’il n’y ait pas d’OVF doit jouer dans la compacité par rapport au X100F. Et pour tout vous dire, si ce n’est sur un télémétrique ou un vieil argentique, je me passe bien du purisme de l’OVF. Les EVF sont devenus tellement limpides ces dernières années qu’on n’y voit quasi que du feu de toutes façons.
Prise en main du XF 23mm f/1.4 R
Si optiquement, je n’avais rien à redire du 23mm f/2 embarqué dans le X100F, et que son autofocus était OK, c’est sa mise au point manuelle qui m’a frustré. ÇA ! La mise au point manuelle du X100F m’a rendu dingue. J’ai essayé, vraiment, mais je ne me fais pas à ce système de focus-by-wire.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le focus-by-wire est un système où le mouvement de la bague de mise au point est calculé électroniquement au moyen d’un câble pour ensuite être répercuté mécaniquement, plutôt que d’avoir un système mécanique pur comme une hélicoïde ou autre à la façon des anciennes optiques. Du coup, je trouve que l’on perd toute la sensibilité et la précision de la mise au point manuelle.
J’avais espéré qu’avec une bague plus large, offrant donc plus de parcours dans la mise au point manuelle, ce problème serait diminué. Dans ma tête, plus le parcours pour faire la mise au point entre un point A et un point B est long, plus il y a de nuance et de précision dans la mise au point. C’est exactement pour ça que je voulais tester le XF 23mm f/1.4 : parce qu’il est fat !
Non mais vraiment ! Ce n’est pas une critique en soi, vu que ça a aussi des avantages, mais quand on le compare au XF 23mm f/2, ou même au Voigtlander Nokton 17.5mm f/0.95 (qui donne aussi un 35mm au final), il est encombrant ! Par contre, il est super léger (surtout comparé au Nokton que je viens de citer). Mais bon… c’est la première chose que je me suis dite quand j’ai sorti l’objectif de la boîte… « wow, c’est fat ! » 😀 Surtout quand on le monte après sur le X-E3, c’est flagrant !
Après, on a une super bonne tenue en main, un bon équilibre avec le boitier. C’est l’essentiel.
Eh bien malgré ça, je n’ai pas aimé la mise au point manuelle. L’autofocus est nickel. Optiquement c’est parfait. Je n’ai vraiment rien à redire là dessus. Mais je reste mitigé sur ce système de mise au point par câble.
Autre chose au sujet de la mise au point. C’était une chouette surprise de retrouver le système de bague sélective pour activer ou désactiver l’autofocus. J’avais découvert ça sur les objectifs de la gamme PRO micro 4/3 d’Olympus. Ça fonctionne très bien, c’est élégant. Le seul hic, c’est que contrairement à l’implémentation de ce système chez Olympus, on perd la possibilité de coupler autofocus et ajustement manuel parce que quand l’AF est engagé, la bague de mise au point est bloquée. Un peu dommage.
Conclusion
Bon voilà, c’est en gros tout ce que j’ai trouvé à redire sur ce combo. Si je dois résumer en une phrase, j’ai adoré le X-E3 et le 23mm f/1.4 R est un bon objectif tant qu’on ne veut pas faire intensivement du focus manuel.
J’ai aussi testé le X-E3 avec mon Summicron-m 35mm, c’était vraiment agréable. Comme quoi, tout ce qu’il manque pour moi à Fuji, c’est un focus manuel digne de ce nom.